GUIDE DU BON USAGE DES EXAMENS

Pour vous médecin généraliste :

Quand demander une scintigraphie ? Quelles sont les bonnes indications ?

Scintigraphie osseuse : quel usage ?

Cet examen est désormais quasiment systématiquement couplé à un scanner, augmentant la sensibilité et la spécificité de l’examen (= Scintiscanner).

  • Douleurs diffuses inexpliquées : rachialgies chroniques, etc…  Voir les cas clinique
  • Bilan de douleurs d’origine arthrosiques : identification des lésions arthrosiques responsable des douleurs avant un éventuel traitement ciblé.
  • Recherche d’une étiologie ostéo-articulaire aux douleurs.
  • Recherche d’algoneurodystrophie : il s’agit de l’examen le plus performant pour la recherche d’algoneurodystrophie. Voir les cas clinique
  • Recherche de fracture de fatigue  Voir les cas clinique
  • Bilan de rhumatisme inflammatoire.
  • Bilan orthopédique notamment sur les prothèses de hanches, de genoux, d’épaules, avec bilan radiologique normal ou confirmation des anomalies visualisées à la radiographie. Voir les cas clinique
  • Bilan de douleurs chez un patient à l’antécédent de néoplasie. Voir le cas clinique
  • Recherche de localisation osseuse secondaire, notamment dans le cancer de la prostate.

Cet examen n’a pas d’intérêt :

  • Pour la recherche de lésion de myélome (préférez le TEPSCAN).
  • Pour le bilan d’extension du cancer du poumon, préférez le TEPscan.

Quel usage d’une scintigraphie pulmonaire ?

Recherche d’embolie, notamment des petites embolies.
Une imagerie est requise chez les patients à faible risque et risque intermédiaire avec D-Dimères positifs, et chez les patients à haut risque ou à probabilité élevée d’embolie pulmonaire (Bajc M et al. 2019).

Pour calculer le risque d’embolie pulmonaire de votre patient, cliquez ici

Environ 40% des patients présentant une thrombose veineuse profonde ont également une embolie pulmonaire non symptomatique. La scintigraphie est un examen très sensible pour le diagnostic d’embolie pulmonaire, probablement plus performant que l’angioscanner thoracique (Hess et al. 2017). Elle permet la quantification de l’atteinte embolique, qui est un facteur de risque indépendant de récidive.

Pas de contre-indication : examen réalisable chez la patiente enceinte ou l’insuffisant rénal.
Cet examen est peu irradiant et peut donc être privilégié notamment chez le/la patiente jeune (diminution de la dose mammaire++).

La scintigraphie pulmonaire est également l’examen de choix pour rechercher une cause embolique dans le cadre d’une HTAP selon les dernières recommandations de l’European Society of Cardiology de septembre 2019.

Quel usage d’une scintigraphie myocardique ?

Cet examen permet de diagnostiquer un syndrome coronarien chronique et d’évaluer le retentissement fonctionnel des lésions athéromateuses (l’ischémie myocardique), qui a une place déterminante pour la suite de la prise en charge (médicale ou revascularisation percutanée). En effet, une lésion athéromateuse n’est pas toujours responsable d’un retentissement fonctionnel et d’un impact pronostique négatif à long terme. Cet examen permet l’évaluation du risque cardio-vasculaire du patient.

  • Recherche d’une maladie athéromateuse chez un patient présentant des facteurs de risque cardiovasculaire.
  • Recherche d’ischémie silencieuse chez le diabétique
  • Bilan d’angor atypique.

 

Dans les dernières recommandations de l’European Society of Cardiology de septembre 2019, elle bénéficie d’une recommandation de grade I comme test initial pour le diagnostic de la maladie coronarienne chez les patients symptomatiques pour lesquels  une coronaropathie ne peut être exclue par l’évaluation clinique.

 

Vous pouvez contacter notre service qui vous aiguillera.

Pourquoi une scintigraphie thyroïdienne ?

Bilan étiologique d’une hyperthyroïdie ou caractérisation de nodules thyroïdiens avec TSH basse.

Cet examen n’a pas d’intérêt dans le bilan d’hypothyroïdie.

À quel usage la scintigraphie rénale ?

Ces scintigraphies sont généralement demandés par l’urologue pour un bilan approfondi rénal.

Scintigraphie des parathyroïdes

Bilan d’une hyperparathyroïdie primaire ou secondaire.
Cet examen fait partie du bilan quasi-systématique dans la recherche d’adénome parathyroïdien, en complément de l’échographie cervicale, pour la recherche d’adénome et définir la stratégie chirurgicale (Hindié E 2017).

CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR
SUR LES EXAMENS PRATIQUÉS